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  • Photo du rédacteurKarine

Le calebassier

Dernière mise à jour : 22 août 2021

Je suis un arbre très utilisé dans la culture panaméenne, que ce soit par les indigènes, les citadins ou par les ruraux, en fonction des usages.



Mon nom commun : calabazo ou « totumo »

Mon nom scientifique : Crescentia cujete

J’appartiens à la famille des bignoniaceae

Je fleuris toute l’année


Où me trouver ?

Au Panama, vous m’apercevrez fréquemment, surtout dans des endroits secs. Cependant, je pousse aussi dans des endroits humides, à basse altitude dans tous les cas. Si vous visitez une communauté indigène, vous me croiserez très certainement ; chez des particuliers, cela dépend des maisons.


A quoi est-ce que je ressemble ?

Je peux atteindre une hauteur de 10m, ma coupe est large et ouverte avec un feuillage dispersé, mon tronc est irrégulier et de couleur jaune crème, mes branches poussent à hauteur basse.

Mes feuilles aiment se regrouper en fascicule tout au long de mes grosses branches.

Je me pare de jolies fleurs en forme de campanule, de couleur vert pâle avec des lignes rouge foncé à l’intérieur. Elles sont solitaires et décorent aussi bien mon tronc que mes branches.

Du coup, mes fruits sont également solitaires ! Ils sont de forme ronde ou ovale, de coque dure, et mesurent de 15 à 40cm. Ils passent d’une couleur vert-marron à noir en mûrissant. Leur chair revêt une couleur jaune-café.

Attention, je ne suis pas comestible !


Peut-on me confondre ?

Oui, j’ai deux faux-jumeaux ! Vous pourrez vérifier avec les photos que leurs fruits sont différents des miens.

  • l’Amphitecna latifolia LK : il pousse dans les zones côtières et de mangroves et son fruit est plus petit que le mien. Il fleurit et fructifie de décembre à juillet. On le surnomme « le calabazo de mangrove » ;

  • le Lagenaria siceraria : il est originaire d’Afrique et c’est une plante de la famille des curcubitacées. Son fruit frais peut être consommé comme légume à la différence du mien. On le surnomme aussi « la calebasse, la gourde, la cougourde, le cuyon… »

A quoi est-ce que je sers ?

Les populations se servent de moi depuis très longtemps (les indigènes m’adorent !) dans 3 cas :

1. au quotidien, la coque de mes fruits est utilisée comme récipient. Pour cela, on coupe mes fruits en deux, on retire la chair, on fait sécher la coque au soleil et on obtient ce qui est appelé « la totuma ». La totuma sert comme saladier, bol ou récipient pour des préparations culinaires, chamaniques, botaniques, etc, pour transporter ou stocker de l’eau, pour s’arroser dans les rivières, pour se laver, comme ustensile de pêche ou de chasse, ou encore comme protection corporelle.


2. Cette même totuma est exploitée dans l’artisanat pour confectionner des masques, des lampes, de la décoration ou fabriquer des instruments de musique traditionnels panaméens comme le güiro ou les maracas (les deux sont très utilisés par les groupes musicaux indigènes ainsi que dans les cérémonies et rituels anciens).


3. Enfin, la médecine traditionnelle tire profit de mes nombreuses propriétés.

La pulpe de mon fruit soigne les maladies cutanées et l’érysipèle, elle fait vomir, est purgative, expectorante mais non comestible. Mûre, on l’utilise pour faciliter un avortement pour le bétail.

L’extrait de ma racine est très toxique à cause des acides cyanhydrique (cyanure d’hydrogène) et chlorogénique qu’elle contient.

Les chamanes utilisent cette plante pour soigner les vers des enfants mais aussi pour nettoyer le corps de la femme après un accouchement.

Mon bois léger était utilisé autrefois dans certaines provinces du Panama (Herrera, Los Santos) pour fabriquer des jougs pour les charrettes.



Quelles sont mes propriétés médicinales ?

Mes feuilles ont d’importantes propriétés anti-oxydantes. J’aiderais à lutter contre le vieillissement mais aussi contre certaines maladies comme Alzheimer, l’artériosclérose et le diabète. On les utiliserait aussi pour réduire la tension artérielle.


La pulpe de mon fruit serait efficace en décoction contre les bronchites, les rhumes, les pneumonies, la toux et l’asthme.

Riche en fibres, elle soignerait la diarrhée et la constipation et soulagerait les douleurs d’estomac.

Elle réparerait les cheveux abîmés, les ferait briller, les renforcerait et stimulerait leur croissance.


La pulpe macérée dans de l’alcool aiderait à soulager les maux de tête, céphalées et migraines.

Le sirop de totuma régulerait les hormones féminines : douleurs et coliques mensuelles, symptômes de la ménopause seraient soulagés.


Les graines séchées au soleil et prises à jeun extermineraient les parasites des intestins.

Les feuilles et l’écorce seraient antibactériennes et antiinflammatoires. Elles seraient recommandées dans les traitements contre l’arthrite, les douleurs articulaires et la dermatite, elles nettoiraient aussi les blessures (écorchures, coupures, etc).

On m’utiliserait aussi pour soulager l’endométriose et permettre la conception (élimination de myome, kyste et fibrome).


Aucune recette n’est donnée car nous ne sommes pas médecin.

Veuillez consulter les autorités et/ou professionnels en la matière pour l’utilisation de ces propriétés selon votre état de santé.


Psittt : pensez à contacter JL Tours via le site www.aypapaaa.com pour vous faire découvrir le calabazo et bien d'autres choses au Panama ;-)


Sources : institut Gorgas de Panama / STRI / population panaméenne


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